Tous les articles par Julien Lecomte

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[Technique] La photographie sportive

Qui n’a jamais voulu prendre une photo lors d’un évènement sportif ? Son équipe, ses amis, son enfant ? Le sport, ce moyen de distraction. Nous allons voir en plusieurs étapes comment réaliser au mieux sa photo.

Basket, AB Chartres, Lisa Bacconnier. 1/500s f/2.8 1600iso 115mm

 

Matériel

 

  • Boitier

C’est là qu’on se dit, « oulala, il me faut un boitier à 6000€ pour faire ça! ». Pas du tout. Quasi la totalité du parc reflex photographique permet de faire de belles images sportives. Les optiques et la technique priment sur le boitier. Un boitier ne générant que peu de bruit à 800iso sera parfait. Ils sont nombreux aujourd’hui. Un autofocus performant est un plus. En intérieur, ou de nuit, on va être entre 1600 et 3200iso, il faudra choisir un boitier en conséquence. Mais les nouveaux boîtiers sont performants en basse luminosité.

  • Optique

Privilégiez les focales longues. Vaut mieux avoir un gros plan où se situe l’action plutôt que de voir tout le terrain et votre sujet principal n’utilisant que 10% du cadre. Un zoom ~50-200mm pour l’intérieur sera parfait, plus de 100mm vous sera nécessaire en extérieur.  Une grande ouverture vous rendra également de meilleurs rendus et vous sera indispensable en photo d’intérieur où il y a peu de lumière.

Football, FC Chartres, Pierre Picot. 1/500s f/4 3200iso 100mm

Réglages

 

  • ISO

Le réglage des ISO se résume à la météo ! Ce seront les nuages qui vous feront régler les ISO de votre appareil. Un temps très ensoleillé ? 100iso. Un peu de nuages ? 200iso. Nuageux ? 400iso. Quant à la pluie, entre 800 et 1600iso vous seront nécessaire selon l’importance des nuages.En salle, on va très vite avoir besoin de monter les iso. 1600iso pour un match dans un gymnase où la lumière du jour est là, 3200iso durant les rencontres où seuls les spots sont allumés.

  • Vitesses

La vitesse d’obturation est le plus important réglage pour la photo de sport. Elle permet de figer l’action ou non. Pour ne pas avoir d’effet de bouger, on devra d’une part utiliser une vitesse supérieur à sa focale. C’est à dire que si l’on utilise un 300mm, on doit régler sa vitesse au delà de 1/300s. Suivant la vitesse du sport photographié et de la rapidité des gestes réalisés par le sportif, on va devoir adapter la valeur. La plus part du temps 1/500s est nécessaire, pour le sport automobile où des vitesses hallucinantes sont atteintes, on ira jusqu’au 1/8000s.

  • Ouverture

Une grande ouverture vous procurera une plus belle image, cependant, plus l’ouverture est grande, plus la plage de mise au point sera réduite et sera difficile à réaliser. Si la personne photographié est seule sur l’action, on va préférer régler son ouverture à f/2.8. Tandis que si l’on veut plusieurs personnes « nettes » sur notre image, on va fermer le diaphragme pour avoir une mise au point plus grande, f/5.6, f/8 seront appropriés, mais quasi impossible en salle.

Rugby, RCPN, Olivier Cheverreau. 1/2500 f/4 800iso 180mm (Ciel menaçant, risque de pluie, les 800iso étaient mit car la lumière était changeante d’une minute à l’autre)
  • Focus
    Une image sportive réussie n’est pas floue. Le réglage de la mise au point est difficile suivant les optiques utilisées… Pour le focus, le boitier et l’optique utilisés doivent être maîtrisés. Si l’on garde notre appareil en automatique, la mise au point sera rarement sur la personne que l’on veut photographier. On va plutôt choisir manuellement son collimateur ou sa zone de mise au point, ce qui va nous permettre de choisir également son cadrage. Entre deux autres personnes ? Le collimateur central sera parfait.  Avec les optiques USM (Canon), SWM (Nikon), HSM (Sigma), PZD (Tamron), SDM (Pentax), SAM (Sony), la mise au point sera plus rapide et vous permettra de ne pas rater l’action ! Des fois quelques centaines d’euros permettent de faire la différence.La mise au point en suivi est nécessaire. ne pas oublier d’activer l’Ai Servo. En restant à mi course sur le déclencheur, la mise au point sera permanente !
  •  Balance des blancs et exposition
    Détail important et souvent négligé, la balance des blancs est primordiale en salle. Des spots « jaunes » au sodium sont encore présents dans quelques salles et les photos deviennent vite moches avec des couleurs de peaux non respectées, jaunes. Il est simple de la régler en choisissant une balance personnalisée dans les menu de son boitier. On pourra également choisir une balance des blancs déjà prédéterminé pour les sports extérieurs. Vous pouvez avoir quelques infos sur mon article précédent sur la balance des blancs.Tandis qu’à l’exposition, une mesure spot est la plupart du temps utilisée. Elle permet, si l’on utilise les modes priorité vitesse ou ouverture de son boitier, d’exposer correctement sur le sujet et non sur l’ensemble de la scène photographiée.
Handball, Dreux AC, Maïmouna Fofana. 1/500s f/2.8 3200iso 100mm
La balance des blancs personnalisée a été faite sur une pub dans la salle, ici en médaillon.

 

Techniques

 

  • Figer le mouvement

C’est le plus simple, pour figer l’action, il suffit d’avoir une vitesse d’obturation élevée. Vous pouvez également figer l’action avec un flash, mais attention, il n’est pas autorisé tout le temps.

  • Le filé

Pour obtenir un filé, on va réduire le temps d’obturation pour adapter la vitesse avec le sujet suivi. Si l’on fait du sport auto, avec des voitures rapides, on va facilement réalisé un filé à 1/200s. Pour des kartings, 1/50s. Pour ce faire, restez à mi course sur le déclencheur et suivez votre sujet. Lorsqu’il arrive bien parallèle à vous, déclenchez tout en continuant de suivre le sujet. Attention cependant à être stable, un stabilisateur en mode vertical (position 2 sur 70-200L is) est un plus.

  • Positionnement

C’est encore une fois, un point important de la photographie sportive. Il faut le meilleur angle pour réussir son image. Alors, n’hésitez pas à demander aux organisateurs de l’évènement ! Souvent vous n’aurez pas besoin d’accréditation. Et si la presse est là, ne les gênez pas (eux, travaillent!) et tout se passera bien.

Rallycross, Jérôme Grosset-Janin. Un filé. La voiture est lente dans une courbe. Le 1/125s est suffisant.

 

[Découverte] Sylights

Une nouvelle découverte à partager avec vous, disponible sur iPad, iPhone et Web, Sylights vous permettra de vous préparer à vos prises de vue ou de montrer comment vous avez réaliser celles-ci.

On préfèrera la version web aux version iOS, qui permet ensuite de rassembler nos plans et nos photos strobist fraichement réussis, et de pouvoir les exporter ensuite. Sur cette version web, il est possible de regarder les schémas des autres photographes et de voir comment ils ont réalisé leurs photos, pour ensuite, une fois la technique acquise, égaler le travail voir même le dépasser.

Bien sur, cette application web et smartphones est totalement gratuite.

Un exemple d’une photo préparée avec Sylights, et prise en studio ensuite :

 

Portrait réalisé à l’école Efet (et non retenu, c’est un autre que je posterai plus tard). Merci à David pour m’autoriser à publier sa tête.

Bon week-end ! 🙂

[Découverte] Lee Jeffries

On ne le présente plus, mais je tenais à vous le faire découvrir si vous ne le connaissais pas encore. Souvent dans le noir et blanc, j’adore son travail en couleur…

Lee Jeffries vit à Manchester au Royaume-Uni. Proche du milieu du football professionnel, cet artiste commence à photographier des manifestations sportives. Une rencontre fortuite avec une jeune fille sans abri dans les rues de Londres change pour toujours sa démarche artistique. Lee Jeffries raconte que, dans un premier temps, il avait volé un cliché de cette jeune SDF blottie dans un sac de couchage. Le photographe savait que la jeune fille l’avait remarqué mais il eut pour premier réflexe de partir. Il raconte que quelque chose l’a poussé à rester et à aller discuter avec la sans-abri. Sa perception sur les SDF s’en trouve bouleversée. Ils deviennent le sujet de son art. Les modèles de ses photographies sont des sans-abris rencontrés en Europe et aux États-Unis: «Les situations se sont présentées, et j’ai fait un effort pour apprendre à connaître chacun des sujets avant de leur demander leur permission de faire leur portrait.» Désormais, ses photographies incarnent ses convictions et sa compassion au monde.

Biographie : yellowkorner.com

 

 

Ces photos sont à découvrir sur son flickr.

[Technique] Balance des blancs et corrections par gels

Qu’est ce que c’est ?

Faire une balance des blancs, c’est savoir contrôler la température de couleur. Déterminée en Kelvin, la température de couleur détermine une température à partir d’une couleur.
La balance des blancs sert à obtenir un blanc, blanc, peu importe la lumière, qu’elle soit ambiante ou créée. On va pouvoir, grâce à la température du couleur, régler la balance des blancs. En respectant celle-ci, on aura également des teintes de peau respectées.

 

Comment avoir une balance des blancs parfaite ?

Maintenant que nous avons vu les différentes situations dans lesquelles nous pouvons nous retrouver en prise de vue, on peut dorénavant abandonner le mode « Balance de blancs automatique » (AWB, automatic white balance ) de notre aimé boitier. Il est vraiment primordiale de ne plus déclencher avec ce mode, celui-ci mesurant les scènes, à chaque image, peut sortir des photos dans les tons bleues (froides), ou rouges (chaudes) suivant que l’on shoot en direction d’une bougie ou d’un ciel bleu, et si ces deux éléments sont sur la même scène, le rendu va être différent durant un même shooting.

De différents modes sont disponibles sur nos boîtiers, il suffit de choisir le mode adéquat :

 Lumière du jour 5500°KOmbragé 7000°K  Nuageux 6000°K Tungstène 3200°K Fluores 4000°K Flash 6000°K  Manuel  Personnalisé (2500-7000°K)
Les six premiers choix étant nécessaire pour la majorité des scènes à photographier, les deux derniers sont cependant très importants.
Si l’on connait avec exactitude la température de couleur de la scène, ou que l’on a un colorimètre, on réglera sur le mode personnalisé. Si non, on utilisera le mode manuel en réglant sa propre balance.
Pour se faire on utilise  un blanc pur, divers objets existent dans le commerce pour ce faire (Ici un Ezybalance). Puis une fois photographié on l’utilise en temps qu’image référence par le boitier.

Les filtres correcteurs, et leurs effets (cto, ctb, plusgreen).

On utilise des gels correcteurs sur un flash lorsque l’on veut faire du fill-in, pour garder l’ambiance d’une scène, mais garder la teinte de peau naturelle.

(Photogels.com)

On fait notre balance des blancs manuelle pour cette ambiance, et on place un filtre adapté. Dans mon exemple, je sais que la boutique en fond utilise du tungstène (3200°K), je vais donc utiliser un CTO (orange) pour éclairer mon sujet et le « remettre à bonne température », comme ça j’aurai une ambiance conservée, blancs du fond corrects, et une teinte de peau fidèle grâce à mon flash et son gel.

Imaginez ce que vous pouvez faire rien qu’avec un flash déporté ! Voici quelques exemples de correction avec différents gels :

Full CTO (5500K / 2900K) – 1/2 CTO (5500K  / 3800K) -1/4 CTO (5500K  / 4500K)
Full CTB (5500K  / 7800K) – 1/2 CTB (5500K  / 6400K) – 1/4 CTB (5500K  / 5800K)
Full Plusgreen (5500K / fluorescent)

En espérant que cet article vous plaise et qu’il vous soit utile.

[Argentique] Ce qu’il faut savoir sur la chimie

Comme vous le savez, on utilise une certaine chimie pour développer nos films ou tirer à l’agrandisseur. Voici un petit résumé des utilités de chacun d’entres eux. Je ne parlerai que de la chimie pour le noir et blanc.

Composé de 4 étapes (que vous pouvez voir un peu partout sur internet) :

  • Le révélateur (Rodinal, Ultrafinplus, ID-11, D76…)

Contrairement à ce qu’indique son nom, il ne sert pas à révéler mais à transformer les sels d’argent par réaction d’oxydoréduction en sels métal. C’est un développateur, exemple : hydroquinone, genol, PPD, phenidone.

Il est composé à son tour de 4 éléments :

  1. Accélérateur : active le développateur (carbonate de sodium)
  2. Anti-voile : retarde l’arrivée du voile chimique (bromure de sodium)
  3. Conservateur : évite l’oxydation avec le contact de l’air (sulfite de sodium)
  4. Solvant : l’eau
  • Bain d’arrêt
Il arrête la réaction d’oxydoréduction par son PH acide. Il lave du révélateur. Acide acétique.
  • Fixateur
Il enlève les sels d’argent non insolés et rend le papier film insensible à la lumière. Hyposulfite de sodium.
  • Lavage

Enlève toute trace de chimie (Eau). Un auxiliaire de lavage permet de raccourcir le temps de celui-ci.

 

Et surtout n’oubliez pas !

Exposer pour les ombres, développer pour les hautes lumières !

 

[Découverte] Exponaute – ne ratez plus d’expos

J’ai découvert par un collègue qui a « liker » leur page sur facebook, Exponaute. Ce site regroupe la plupart ci ne n’est la totalité des expositions à Paris.

Etant étudiant dans la photographie, mon devoir de visiter des expositions est devenu primordial. D’une part personnellement, et d’autre part, pour le savoir, même au jour d’aujourd’hui internet ne suffit pas à se forger une culture, quel-qu’elle soit.

Je ne vais pas vous mentir, avant d’arriver dans la grande ville, je n’en avais visiter aucune. Une fois cette page découverte, je me suis vite rendu sur leur site, et me suis inscrit (gratuitement) dans la foulée. Et j’ai corrigé cette erreur. Un simple tri parmi les expositions en cours m’a permis de savoir quelles expositions, et dans quel domaine (photographie donc), étaient disponibles avec leur emplacement et horaires. Simple, non ?

En plus du site, sachez qu’il existe une application pour iPhone.

Je ne peux donc que vous recommander cette découverte, n’hésitez pas à vous inscrire et pourquoi pas faire quelques expositions ensemble, et de partager notre avis ensuite autour d’un verre.